Pendant longtemps, trèèès longtemps, j’ai pensé que mon corps était mon ennemi et que je devais absolument me séparer de lui, m’en « défaire » psychologiquement. Si j’avais pu n’être qu’une brume, un ectoplasme, je l’aurais fait…
Il me faisait tant souffrir, était la cause de tant de douleurs d’une violence si inimaginable que j’étais carrément fâchée avec lui. Je lui en voulais de me faire subir tout ça, de m’imposer une vie si dure, de me condamner au célibat, à l’éloignement de ceux que je pensais être mes amis, de m’empêcher de vivre la vie d’une jeune femme de moins de 25 ans… Je ne pouvais pas sortir, boire un verre d’alcool (à cause de tous ces anti-douleurs que j’ingurgitais) aller danser, passer une nuit blanche à refaire le monde ou faire des folies de mon corps comme mes copines le faisaient parce que le lendemain et parfois pendant des semaines après, mon corps me le faisait payer cher. Très cher. Alors je devais prendre ces médicaments qui finissaient par me clouer au lit et depuis cette prison douce et moelleuse, je maudissais mon corps, mon ventre surtout, je le vouais aux pires horreurs et rêvais qu’on greffe ma tête sur un autre corps. Sous mon épaisse couette, mon corps disparaissait. Il n’était plus qu’un tas, informe, immobile, oubliable. Ma tête prenait le relais, et je rêvais… |
Après Lilli H. et Alter Endo, retour aux sources
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