Le bonheur de la parentalité adolescentale : te démener le soir pour que ton fils, qui déjà finit son activité périscolaire tard, se bouge son auguste séant afin d'aller se pieuter. On est sur une base de remobilisation toutes les 5 à 7 minutes, hein, à coups de "il est 21h43, mon cœur..." "il est 21h50, Nino..." "ouiiii, allez, bouge toi, Chéri..." "maaannnnge, l'heure tourne !!" "Nino, il est 22h08 !!" (Notez l'inversion heure/prénom qui déjà dénote une augmentation incontestable du froissage intérieur proportionnellement inverse à la dose de patience)
Pendant que toi tu vois double tellement tu meurs de sommeil, tu le lâches pas et le fais avancer parce que tu sais qu'il a besoin d'aller dormir, que le lendemain sera compliqué sinon etc... Evidemment, ça finit immanquablement par un glacial "euuuuuh. [Silence] Tu te fous de moi ?" parce que tu le surprends à traîner sur son téléphone pendant que tu avais osé t'éloigner pour vider ta vessie et remplir ton tote bag interne de patience. Oui parce que comme tu sais que tu parles à un ado, si tu veux qu'il soit efficace, tu sais qu'il faut que tu préserves cette fragile bienveillance, hein. Sinon, c'est mort, on va pas se mentir. Bref. Péniblement, tu arrives à le faire éteindre/dodo toussa vers 22h47. Et toi, ben t'as raté ton train de sommeil, donc à minuit, t'es encore en pleine bourre. Yeah. Mais là où ça devient charmant, c'est que pour toi, à 6h30, le lendemain, ça pique (sa race), mais allez, t'as décidé, t'es de bonne humeur. Et puis, l'ado se lève. A 7h20. La tête dans le cul et l'humeur Tysonnesque. Au bout du 27ème râlage en 3mn49, tu te laisses aller à un fleuri "je voudrais pas en rajouter une couche hein (fleurs dans la voix fleurs dans la voix fleurs dans la voix), mais voilà pourquoi hier je me suis "agacée" quand tu étais sur ton tél au lieu d'être dans ton lit... tu comprends ?" (aka si t'es crevé c'est logique et c'est pas faute de t'avoir surveillé... donc si tu pouvais m'éviter ta charmante humeur...). Et là, tu y crois, vraiment. Car il sourit, l'ado. Et hoche la tête dans une évidente prise de conscience. Tu entends déjà la Marche de la victoire dans ta tête, quand soudain le visage change subrepticement d'expression et ton fils t'assène un sournois et non moins efficace"enfin, t'en rajoute une couche là, non ?"
#fallaitpas #jaitestelaparentalitepositive #jaimalàlagorge #tirastoutseulaucollege #chuisenretardmaintenantfallaitquejemedéchargeenracontantàFB
Ceux qui me connaissent savent que je suis une fan absolue et de la première heure de l'émission de Frédéric Lopez intitulée "La parenthèse inattendue" dans laquelle 3 invités se retrouvent dans une (magnifique) maison de campagne pour passer un weekend riche en confidences et en éclats de rire. Si vous ne la connaissez pas, je ne peux que vous conseiller de la découvrir tant il est intéressant d'entendre de la bouche même des célébrités comment leur destin a basculé un jour, faisant d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui (eeeet d'entendre la voix de Frédéric, on est d'accord. Nan, y'a rien de physique là-dedans).
Or, il y a quelques temps, un des invités c'est ainsi amusé à imaginer qu'il parlait à son double âgé de 10 ans au téléphone (le vieux modèle, vous savez ? Celui qui avait un fil entortillé, un cadran qui mettait des plombes à revenir à zéro et vous faisait envisager le prozac comme meilleur ami lorsque vous vous étiez trompé de chiffre, et qui avait un look de tank customisé par un bab enfumé...). Cette séquence m'a marquée parce que forcément je me suis imaginée faire pareil... C'était là, ça traînait dans un coin de ma tête, en tâche de fond... Qu'aurais-je à me dire si je le pouvais... Délicate et fascinante question, n'est-il pas ? Et puis il y a peu, j'ai découvert un article sur le blog de Web Maman (que je vous recommande également) qui est venu remettre le sujet en tâche principale... Cette fois, l'auteure s'adressait à son double de 1999... Et en le lisant, je souriais, riais même, et je me disais que ce n'était pas si loin de ce que j'aurais pu me dire moi même... Sauf que voilà. Je crois que moi, si j'en avais la possibilité, je ne lui dirais rien, à mon autre moi. Oui rien. Que dalle. Nibe. Walou. Qu'chie. Pourtant, c'est vraiment pas mon genre de ne pas saisir l'opportunité de parler lorsqu'elle se présente, vous me le concédez... Mais là, plus j'y pense et plus je me dis que finalement ce serait une énorme bêtise... ...c'est l'étonnement du retour, disait Stendhal. Je me disais que ça faisait belle lurette que je n'avais rien écrit... Je me disais que peut être, ceux qui suivaient un peu mon blog étaient en train d'attendre, telle Lassie chien fidèle, assise devant la maison de ses petits maîtres, toute frétillante dans l'expectative d'une nouvelle aventure... J'imaginais mes lecteurs assidus tristes et défaits après avoir vérifié comme chaque matin - une fois qu'ils avaient bu leur verre d'eau, siégé sur le trône ou fait le point de leurs comptes facebook/twitter/instagram/pinterest (ajouter ceux qui manquent et rayer la mention inutile) - si un nouvel article était paru et découvert que non... Je les ai vu vidés, l’œil hagard, le teint cireux, le cheveux terne, la dent jaune, le poil mal taillé chez les hommes, le mascara coulant pour les femmes (quoique, je suis pour la déprime pour tous moi, alors après tout, ce pourrait bien être le contraire...) la bave sèche au coin des lèvres, les mains tremblantes... J'ai pensé aux familles que ça pouvait déchirer... J'ai pensé aux couples qui peut être ne tiendraient plus très longtemps... J'en pensé à tout ces mensonges prononcés pour camoufler les heures passées devant jemedisais.fr en espérant un signe, un appel, ne serait-ce même qu'un trait d'union ou une virgule... Une preuve que l'aventure continuait au-delà du réel... Oui, je pensais à vous tous, et je me disais que ce n'était pas humain de vous laisser dans cet état... D'autant que je n'ai pas arrêté de penser... Alors j'ai réagi. Et tel l'homme politique ayant compris que lui seul pouvait sauver la France et qui décide de prendre sur sa personne et de faire fi de sa petite vie tranquille loin du pouvoir et de la notoriété qu'il abhorre, je me suis dit qu'il faudrait bien que je fasse mon come-back. Que n'est-on pas prêt à faire pour la France... Aussi ai-je repris mon clavier, enfourcher ma souris et n'écoutant que mon courage... tadaaaa !! Me voilà !! Bien décidée à en découdre et à poster régulièrement ! Que voulez-vous... Je suis comme ça, moi... On ne se refait pas... Pas à mon âge... Et comme je m'en veux infiniment de vous avoir laissé atteindre ce point de déchéance (ben si ! quand même !!) en ayant été si longtemps silencieuse, j'ai même décidé de vous faire un petit cadeau... J'ai créé ce matin-même la page Facebook de Je me disais - Blog de Marie-Anne Mormina !
Page que je ne peux que vous encourager à aller liker fissa et à partager le plus possible, évidemment... Par contre, comme pour toutes les drogues, il faut y aller en douceur lors de reprises... C'est donc tout pour aujourd'hui, mais promis, très vite il y aura la suite... |
Après Lilli H. et Alter Endo, retour aux sources
sur mon blog originel ! Articles récents Pas de panique ! C'est une formule barbare qui vous demande juste de confirmer que vous acceptez de recevoir de mes nouvelles par mail. Je ne revends ni n'exploite aucunement vos coordonnées. C'est juste entre vous et moi... Archives
Janvier 2021
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