Je suis une réelle passionnée de déco... Et notamment, j'aime voir les rénovations de maisons, les avant-après, les "makeover" comme disent les Américains. Alors, oui, bien sûr, j'adore voir ce qui a été fait, les tons, les matières, les accessoires choisis et où ils sont positionnés, comment ils sont assemblés.
Mais ce que j'aime le plus dans le fait de rénover une maison, ce n'est pas tant de faire du neuf avec du vieux, que l'idée de redonner vie à une maison qui a accueilli en son sein une ou plusieurs familles et leur.s histoire.s. C'est Bénabar qui a fait une très jolie chanson sur le sujet et je vous conseille vraiment de l'écouter. Elle s'appelle "4 murs et un toit" : Aujourd'hui tu as 100 ans tout rond, tous beaux, tous fiers.
Je dis tu as parce que dans mon cœur tu es toujours là. Si tu savais comme tu fais partie de ma vie, chaque jour. Combien de fois je pense à toi, je t'entends me parler, me gronder quand je ne vois pas assez mes parents, ma sœur ou mes cousin.e.s. Je te vois t'ébahir devant les réussites de mon fils, rire à ses blagues, avoir les yeux humides devant certaines de ces victoires que j'aurais tant aimé te raconter... Mon livre, par exemple, tu en aurais été si fière... Il serait exposé en bonne place dans ton salon, entre deux des magnifiques photo que ma sœur fait et les dessins de tes arrières petits-enfants... Nos déjeuners du jeudi - qui parfois me voyaient traîner la patte, imbécile que j'étais, ignorante que le temps passe trop vite - me manquent tant. J'arrivais, tout ton appartement embaumait de ces merveilles que tu aimais me cuisiner. Tu m'embrassais fort, plusieurs fois de suite la même joue, bruyamment et tu me disais "bonjour mon bébé !" Je ne râlais plus, j'avais compris que je le serais toujours à tes yeux et, je peux te le dire maintenant, j'aimais bien ça, être ton bébé à toi, pour toujours. Je m'asseyais à la table que tu avais dressée pour nous, avec ta jolie vaisselle et des vraies serviettes. Tu me racontais ton plat, ce qu'il te rappelait, comment il fallait le faire même si tu savais que je ne le cuisinerai jamais... et immanquablement tu me parlais d'hier, mon grand-père que je n'ai pas connu, ta vie, ma vie, notre famille et ses aventures, l'Espagne, le Maroc, l'Italie... Mon père, sa sœur et ses frères... A t'écouter me raconter l'histoire de ma vie que je n'ai pas vécue, je perdais la notion du temps et revenais toujours en retard au bureau. Et quand j'étais en colère contre le monde entier, tu me rappelais que l'essentiel, c'était l'amour et qu'à ceux qu'on aime il fallait savoir pardonner tout le temps... Et tu avais raison, Nonna. Tu avais raison... Comme un clin d'oeil de la vie, je lis ces jours-ci un livre de Virginie Grimaldi dans lequel son héroïne appelle sa grand-mère comme nous t’appelons. Et chaque fois que je lis ce mot, je vois ton visage, je souris et j'ai le cœur qui se sert parce que ça me manque tant de ne plus le prononcer, ton nom. Elle écrit souvent à sa grand-mère pour lui raconter sa vie, Virginie. Je me dis souvent que je devrais faire pareil, mais en fait, c'est inutile : tu la connais, ma vie, de là où tu es. T'as vu ? C'est pas simple, hein. Mais je me bats, Nonna. Je lâche pas. Promis. Et ça marche, elle est pleine de bonheur, malgré tout, ma vie. Et j'essaie d'en donner aux autres. L'amour, toujours et par-dessus tout. Ton héritage. Pardonne-moi, ma Nonna, je ne viendrai pas au cimetière aujourd'hui. Cet endroit me rappelle ta mort et je déteste ça. Mais je ferai une tarte aux pommes et à la confiture d'abricots. Parce que je préfère me rappeler de ta vie et du bonheur. Je t'aime, ma Nonna. Et je sais que tu m'aimes aussi, Rassure-toi, je t'entends quand tu me le dis... Depuis toujours, les maths et moi, c'est pas l'amour fou fou. Enfin, précisément, depuis qu'on a quitté la dimension du 3+2 et du 15:3 pour entrer dans la dimension de la géométrie, de la trigonométrie, du COS, du SIN et du TAN de ta calculatrice (plus) scientifique (que toi) et de cette bon sang d'inconnue qu'il faut retrouver à tout prix, alors que si elle est inconnue, c'est peut-être pour quelque chose, tu vois... Faut peut-être la laisser tranquille, on sait pas, elle a peut-être pas envie d'être découverte, c'est son droit après tout ! Et ça se respecte !
Moi, je me suis simplement arrêtée en chemin en criant "allez-y les gars ! avancez sans moi, je vais vous ralentir..." Tu sais, comme les mecs dans les films de soldats que ses frères d'armes vont porter sur le dos jusqu'à l'hélicoptère qui les emmène loin de l'enfer de la jungle remplie de rebelles assoiffés de sang... Tu le vois le film ? Bon. Ben étrangement, figure-toi que tous les gens qui ont l'honneur de comprendre de quoi on parle quand on dit... euh... euuuuuh... ah ben non ! Du coup, j'ai pas d'exemple à te donner ! Forcément... J'ai pas gardé ça en mémoire. Bon mets ici le mot de maths un peu barbare que tu veux, de toutes façons, ça marche. Donc, tous ceux qui le comprennent, ce mot, ont en effet continué à avancer. Sans moi. Y'en a pas un qui a dit "noooon sister, si tu lâches, on lâche". Non, non. Ils ont dit "ah ben d'accord. bon ben bises !" et ils se sont barrés. Tous. En chœur. Sans ni ciller ni se retourner. Mais finalement, je ne suis pas morte ! Non, j'ai fait ma petite vie, tranquillement, loin de toutes ces opérations et réflexions épuisantes et je dois dire que ça a plutôt bien marché, hein ! Les maths, dans la vie de tous les jours, en dehors des proportions pour les recettes de cuisine - la règle de trois et moi on est #BFF - et les pourcentages pour les soldes (quoique, de plus en plus de magasins ont pris les gens comme moi en affection et nous fournissent généreusement des petits tableaux récapitulatifs du prix final après réduction) j'évite. C'est pas plus compliqué que ça. Et je vais bien ! Le reste des maths, j'avoue que... j'en vois pas forcément l'utilité dans la vie quotidienne. Notamment, les probabilités. Parce que bon, concrètement, dans la vie de tous les jours, les probabilités, tu t'amuses pas à les calculer, hein, on ne va pas se mentir. Sérieusement, qui a déjà pris le temps de réfléchir à combien de fois par an il choisirait un café frappé au lieu d'un expresso ou en quelle proportion le vernis rouge est utilisé par rapport au Ballerina ? Personne ! T'as chaud, tu prends un café frappé, t'as envie de rouge aux ongles, tu sors ton "red" d'OPI et basta. La vie, la vraie, c'est quand même ça. Les maths nous entourent, mais moins on en fait mieux on se porte. Sauf quand t'es arachnophobe et que tu habites dans une maison avec un jardin et un peu de verdure tout autour. Parce que dans ce cas-là, et en automne encore plus, y'a toujours un monstre à huit pattes qui arrivent à se faufiler dans TA maison à toi, sur TON mur à toi, dans TA chambre à toi. Et tu as beau militer pour la cause animale, ne plus consommer de protéines animales, te prendre la tête à trouver des cosmétiques cruelty free, bannir de ta vie les cirques avec animaux, quand ce truc avec beaucoup trop d’œil et beaucoup trop de pattes se retrouve dans la même pièce que toi, tu lâches illico ta Brigitte Bardot intérieure pour enfiler à la seconde tous les costumes des expendables réunis ! Et - juste pour que les choses soient claires entre toi et moi - quand je parle de monstres arachnéens, je parle pas de la petite araignée de jardin qui se blottit dans un coin de ta pièce et ne bouge pas du plafond jusqu'à ce que tu décides que c'est crade et passe l'aspirateur, hein ! Non non, je parle de ces trucs velus, gros et épais, qui se prennent pour Flash Mc Queen et font le diamètre de ton plat à tarte ! Tu le vois l'engin ? Celui qui te fait réfléchir avant de l’aplatir sur ton mur, parce que tu sais que personne n'en sortira indemne, mur y compris ! Eh ben, tu me croiras ou pas, mais quand un de ces trucs a fait une tentative d'effraction et s'est retrouvé au mur/plafond/sol de ma chambre et que j'ai hurlé et que L'Homme est intervenu et que ok, c'est bon, elle est partie, respire Marie-Anne, respire et que soudain je me rappelle qu'elles peuvent être partout, sans qu'on les voit, peut-être derrière mon dos pendant que j'écris ce billet en ce moment même et ben là, précisément là, soudain, les probabilités sont les meilleures amies que j'ai jamais eues ! Mes alliés absolus ! Le dernier rempart entre la folie profonde et moi. Parce que STATISTIQUEMENT, quand tu as vu une araignée aussi grosse, tu sais qu'il y a peu de chances qu'il y en ait une autre du même acabit ce soir. Et c'est l'unique raison qui fait que tu vas pouvoir dormir cette nuit. Ceux qui me connaissent savent que je suis une fan absolue et de la première heure de l'émission de Frédéric Lopez intitulée "La parenthèse inattendue" dans laquelle 3 invités se retrouvent dans une (magnifique) maison de campagne pour passer un weekend riche en confidences et en éclats de rire. Si vous ne la connaissez pas, je ne peux que vous conseiller de la découvrir tant il est intéressant d'entendre de la bouche même des célébrités comment leur destin a basculé un jour, faisant d'eux ce qu'ils sont aujourd'hui (eeeet d'entendre la voix de Frédéric, on est d'accord. Nan, y'a rien de physique là-dedans).
Or, il y a quelques temps, un des invités c'est ainsi amusé à imaginer qu'il parlait à son double âgé de 10 ans au téléphone (le vieux modèle, vous savez ? Celui qui avait un fil entortillé, un cadran qui mettait des plombes à revenir à zéro et vous faisait envisager le prozac comme meilleur ami lorsque vous vous étiez trompé de chiffre, et qui avait un look de tank customisé par un bab enfumé...). Cette séquence m'a marquée parce que forcément je me suis imaginée faire pareil... C'était là, ça traînait dans un coin de ma tête, en tâche de fond... Qu'aurais-je à me dire si je le pouvais... Délicate et fascinante question, n'est-il pas ? Et puis il y a peu, j'ai découvert un article sur le blog de Web Maman (que je vous recommande également) qui est venu remettre le sujet en tâche principale... Cette fois, l'auteure s'adressait à son double de 1999... Et en le lisant, je souriais, riais même, et je me disais que ce n'était pas si loin de ce que j'aurais pu me dire moi même... Sauf que voilà. Je crois que moi, si j'en avais la possibilité, je ne lui dirais rien, à mon autre moi. Oui rien. Que dalle. Nibe. Walou. Qu'chie. Pourtant, c'est vraiment pas mon genre de ne pas saisir l'opportunité de parler lorsqu'elle se présente, vous me le concédez... Mais là, plus j'y pense et plus je me dis que finalement ce serait une énorme bêtise... bonjour à tous et à toutes (vous, mes 495.298 fans absolus...)
d'abord un petit mot pour vous demander pardon pour ce long silence... ce début d'année n'a pas été simple pour moi, et mon esprit a été pris d'assaut par mille choses toutes moins passionnantes les unes que les autres que je passerai donc sous silence. Ainsi, je me suis tue... Incroyable, je sais, et pourtant, dans quelques années, vous pourrez vous targuer d'avoir connu cette chose inconcevable : mon silence. J'espère que vous en avez bien profité, parce que ce n'est pas prêt de se reproduire... Ensuite, et comme le "vœu" la coutume, je vous souhaite certes une bonne, mais surtout une belle année. De ces années que l'on n'oublie pas, qui restent à jamais gravée dans notre mémoire et qui nous permettent de dater sans hésitation un événement : "ah oui, je me rappelle c'était en 2011. Je le sais parce que c'est cette année-là que..." Et évidemment, qu'elle soit marquante par un bonheur, par un moment magique, par une joie intense, par un accomplissement, ou juste par un nouveau chemin... Mais qu'elle soit belle, colorée, chaude... Et même voluptueuse, tiens ! Et qu'au moment où elle se terminera vous vous disiez, pour une fois, "quelle dommage que cette année se termine. Elle était tellement bien... Je me demande ce que nous réserve 2012, mais ça va être difficile de faire mieux !"... Oui, qu'elle soit mémorable... Enfin, j'avais envie de vous faire découvrir un texte, pour que vous me disiez ce que vous en pensez... Vos avis me sont toujours très importants, vous le savez, et surtout me font beaucoup avancer... Alors, n'hésitez pas à laisser un commentaire, ou deux, ou trois !! A vos marques, prêts ? Lisez !!! |
Après Lilli H. et Alter Endo, retour aux sources
sur mon blog originel ! Articles récents Pas de panique ! C'est une formule barbare qui vous demande juste de confirmer que vous acceptez de recevoir de mes nouvelles par mail. Je ne revends ni n'exploite aucunement vos coordonnées. C'est juste entre vous et moi... Archives
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