1ère partie d'un triptyque sur l'affirmation de soi au travers de 3 portraits de femmes qui se sont réalisées et sont devenues celle qu'elles voulaient être sans tenir compte du regard d'autrui. On commence avec Benoîte, fondatrice de "A la lanterne sacrée", qui a surmonté bien des traumatismes pour se révéler à elle-même. "Arc-en-ciel de Vie" C'est ainsi que Benoîte a décidé de nommer son activité d'énergéticienne. Et quand on discute avec elle, on comprend aisément pourquoi ce nom est le plus juste qu'elle ait pu trouver. D'abord parce que rencontrer Benoîte, c'est en prendre plein les mirettes de couleurs, de gaieté et de bienveillance. Les cheveux roses lorsque nous nous sommes vues - ils ont changé moult fois de coloris - la robe turquoise ou vert émeraude, les yeux pétillants et le sourire large, tout chez elle respire la joie de vivre et la sérénité. Ensuite, parce que sa vie à elle a été un faisceau de différents chemins, d'expériences, de rencontres qui la portaient tantôt vers le noir total tantôt vers la lumière la plus blanche. Elle a choisi de rester au milieu, là où les couleurs chatoient et éclaboussent de bonheur et de joie. Enfin parce qu'aujourd'hui elle met au service des autres tout le nuancier de ses dons pour leur permettre d'aller mieux, d'aller bien, d'être heureux.
La quarantaine est arrivée pour Benoîte et l'a trouvée sereine, apaisée, complète. Celle qui se définit désormais comme douce, en phase avec elle-même, avec un sentiment de plénitude explique qu'elle était hier une femme brusque et impulsive et qu'elle n'a pas décidé de travailler sur son bonheur, mais que c'est bel et bien la rencontre, la reconnaissance et le travail de ses dons qui l'ont menée à être celle qu'elle est aujourd'hui : une porteuse d'arc-en-ciel. Pourtant, la vie de Benoîte a commencé de manière terrible. Si on devait décrire Eugène en un seul mot, ce serait probablement l'adjectif « patient » que la plupart des gens qui le connaissent utiliseraient. Patient au-delà de tout, même de l'imaginable. Chaque jour, à son poste, depuis ce qui pourrait sembler une éternité pour certains, qu'il pleuve, vente ou neige, il est là, présent, immuable, régulier et constant.
Pourquoi et comment est-il arrivé ici, personne ne semble vraiment le savoir et si vous lui posez la question, il vous répondra par ce sourire énigmatique qui ne quitte jamais son visage. Certains pans de nos Histoires nous appartiennent. Ça se respecte. Et même, ça se comprend. Pourtant en le regardant, on voit les marques du temps, les traces d'une vie hors du commun qu'on devine intense et on saisit aisément la force, la joie et le respect qu'il a su imposer autour de lui. Les circonvolutions et lignes qui ornent artistiquement son visage accentuent encore ce sentiment et offrent un discours muet : elles nous parlent de combats, de tendresse, de limites, d'ordre et de folie. Mais de ce passé il ne dit mot, préférant largement le présent. Un présent qu'il assume pleinement et dans lequel il est incontournable pour nombre de ses collègues, voisins, clients et badauds. Bien qu'Eugène soit un solitaire, il croise beaucoup de monde. Calme, silencieux mais immuable, à sa place chaque jour, on peut dire de lui qu'il donne à réfléchir sur la vie. Car chacune des personnes qui ont croisé sa route se souvient de lui, longtemps. En entrant dans la boutique, cette boutique dont il est l'âme, la fierté et l'insolite, c'est la première tête que vous verrez. Entouré des dominos qu'il affectionne tant – parce qu'ils rappellent combien la vie est aussi aléatoire que logique – il se dresse devant vous, vous toise, vous fixe et vous sourit paisiblement, attendant, patiemment, que vous réagissiez. Et vous réagirez, n'en doutez pas ! Certains confient avoir d'abord été refroidis par la mine décomposée qu'il arbore fièrement avant d'en comprendre le second degré et d'en sourire. D'autres - la plupart - s'en amusent immédiatement et plaisantent volontiers avec lui. Tous prendront le temps de le regarder, intrigués, de chercher à comprendre les significations de ces tatouages sur son crâne. Chacun y verra un peu de lui-même. Parce que c'est ça qui frappe quand on regarde Eugène. On se voit en lui. Clairement. On sait qu'un jour ou l'autre, on aura bien des points communs avec lui. Et il en est si fier ! Parce que c'est un peu pour ça qu'il est là, aussi. Pour nous rappeler combien la vie est belle et courte, certes, mais aussi nous faire nous questionner sur les traces que nous laisseront derrière nous. Qui pourra conter notre histoire et qu'en dira-t-il ? Quelles images, quels sentiments, quelles valeurs seront liés à jamais à notre souvenir ? A sa table, Eugène est là pour nous en parler, incroyable témoin d'hier et de demain, serein, tranquille, paisible. Si paisible que lorsque vous sortirez de sa boutique, il est probable que – comme plus d'un auparavant - vous ayez envie de lui lancer un chaleureux « Rest In Peace, Eugène ! » |
Après Lilli H. et Alter Endo, retour aux sources
sur mon blog originel ! Articles récents Pas de panique ! C'est une formule barbare qui vous demande juste de confirmer que vous acceptez de recevoir de mes nouvelles par mail. Je ne revends ni n'exploite aucunement vos coordonnées. C'est juste entre vous et moi... Archives
Mars 2019
Catégories
Tout
@marieannemormina
|