JE ME DISAIS I Marie-Anne Mormina
  • Blog
  • Mon Livre
  • A propos
  • Contact

Je Me Disais

Parce que ce que je pense n'est pas pire que ce que vous pensez
by Marie-Anne Mormina

Devenir celle qu'on est : Benoîte

30/3/2019

Commentaires

 
Benoîte Curt - énergéticienne - à la lanterne sacrée
crédits photo : Benoîte Curt
1ère partie d'un triptyque sur l'affirmation de soi au travers de 3 portraits de femmes qui se sont réalisées et sont devenues celle qu'elles voulaient être sans tenir compte du regard d'autrui. On commence avec Benoîte, fondatrice de "A la lanterne sacrée", ​qui a surmonté bien des traumatismes pour se révéler à elle-même.
"Arc-en-ciel de Vie" C'est ainsi que Benoîte a décidé de nommer son activité d'énergéticienne. Et quand on discute avec elle, on comprend aisément pourquoi ce nom est le plus juste qu'elle ait pu trouver. D'abord parce que rencontrer Benoîte, c'est en prendre plein les mirettes de couleurs, de gaieté et de bienveillance. Les cheveux roses lorsque nous nous sommes vues - ils ont changé moult fois de coloris - la robe turquoise ou vert émeraude, les yeux pétillants et le sourire large, tout chez elle respire la joie de vivre et la sérénité. Ensuite, parce que sa vie à elle a été un faisceau de différents chemins, d'expériences, de rencontres qui la portaient tantôt vers le noir total tantôt vers la lumière la plus blanche. Elle a choisi de rester au milieu, là où les couleurs chatoient et éclaboussent de bonheur et de joie. Enfin parce qu'aujourd'hui elle met au service des autres tout le nuancier de ses dons pour leur permettre d'aller mieux, d'aller bien, d'être heureux.

La quarantaine est arrivée pour Benoîte et l'a trouvée sereine, apaisée, complète. Celle qui se définit désormais comme douce, en phase avec elle-même, avec un sentiment de plénitude explique qu'elle était hier une femme brusque et impulsive et qu'elle n'a pas décidé de travailler sur son bonheur, mais que c'est bel et bien la rencontre, la reconnaissance et le travail de ses dons qui l'ont menée à être celle qu'elle est aujourd'hui : une porteuse d'arc-en-ciel.

​Pourtant, la vie de Benoîte a commencé de manière terrible.

A l'âge de sept ans, une première rencontre lui fait vivre le plus effroyable des traumatismes, qui bouleversera totalement la petite fille qu'elle est alors et qui - par instinct de survie - enfouit l'horreur au plus profond d'elle et n'en dira mot pendant de longues années. Elle qui jusque-là était heureuse et légère, s'assombrit et développe un besoin d'amour inépuisable qui la pousse à faire des bêtises, d'abord petites, d'enfant mal aimée, mal traitée par ses camarades, mal comprise surtout, puis de plus en plus grandes à mesure qu'elle grandit. Jamais rien de grave, jamais de mal fait à l'autre. Bien au contraire : Benoîte s'enfonce pour mieux prendre soins des gens qui l'entourent. Car s'il y a bien une chose en elle qui est restée constante depuis sa petite enfance, c'est son amour des autres, son besoin d'être en contact avec eux, de leur faire du bien, de les rendre heureux. Et c'est une autre rencontre qui lui donnera la force de briser le cercle infernal dans lequel elle s'était enfermée : celle de Nicolas, son mari et père de son fils, Axel. "Il me canalise et m'aide à me poser". Premier pas vers la sérénité retrouvée.

D'autant que pendant ce temps, le chemin de Benoîte n'est pas simple. Professionnellement, bien qu'elle soit dans son domaine de prédilection - l'accueil et la relation à l'autre - elle oscille entre travail passionnant et travail alimentaire. Physiquement, son corps commence à lui faire défaut : son dos la fait souffrir et ses chevilles lâchent si souvent qu'entre 2005 et 2013, elle aura enduré plus de trente entorses et cinq opérations. Mais l'épreuve la plus difficile de sa vie d'adulte commence en 2008, au moment même où elle vit la plus fabuleuse de ses aventures : devenir mère. Alors qu'elle est enceinte de quelques mois, les médecins détectent chez l'enfant un problème qui sera confirmé un mois après sa naissance : Axel souffre d'atrésie des voies biliaires, une maladie rare qui engendre une obstruction des voies biliaires et nécessite à plus ou moins court terme une greffe de foie. Ce sera chose faite le 22 juin 2010, après un long et difficile parcours semé d'hospitalisations et de faux espoirs pendant lequel le couple reste très soudé et la jeune femme indéfectiblement optimiste "on n'avait plus de vie, mais je sentais qu'il irait bien", grâce à un professeur extraordinaire et au foie de Benoîte qui se trouve miraculeusement être compatible "Ce don, c'était logique que ça soit moi qui le lui fasse. C'était lui redonner vie."

L'enfant va mieux, va bien. Et la mère va pouvoir commencer son chemin vers ce don qui la révélera.

Quoique, si on y réfléchit bien, ce chemin est en elle depuis fort longtemps : "j'ai toujours été ouverte aux énergies, à l'invisible, à une autre force." C'est d'ailleurs quelques années auparavant, en 2007, qu'une deuxième rencontre importante, la première de ce cheminement vers ses dons, a eu lieu. Benoîte, qui se remet alors d'une énième entorse compliquée, aime bien discuter avec sa voisine de palier et rencontre un jour Serge, le fils de cette dernière. Il est magnétiseur, sympathique, d'une bienveillance incroyable et très rapidement les liens se tissent. Il lui parle de son expérience, l'éclaire sur l'histoire des âmes et Benoîte - qui ignore encore totalement son don - provoque avec plaisir les discussions sur le sujet. Les années passent, Benoîte, totalement absorbée par la santé d'Axel, n'a ni la possibilité ni l'idée d'explorer cette voie mais fait volontiers appel à des magnétiseurs et autres énergéticiens pour son bien-être et celui des siens. Et puis un jour de juillet 2013, alors qu'une amie énergéticienne tente d'accompagner Benoîte après sa dernière intervention chirurgicale pour ses problèmes de chevilles, soudain, le don sort de son silence et s'impose. Son amie échoue dans la prise en charge mais Benoîte sait pourquoi. "Mon corps m'a dit "tu peux t'occuper de moi. Fais-le"" Alors elle le fait. Et réussit. Et comprend soudain que toutes ces entorses n'étaient que l'expression d'une erreur d'aiguillage "A chaque entorse, il y avait eu un croisement de chemin dans ma vie et j'avais pris la mauvaise direction !" Petit à petit, l'horizon s'éclaircit. C'est d'ailleurs à cette époque que Benoîte se coupe définitivement de relations toxiques qu'elle subissait depuis longtemps dans son entourage proche, comme si elle s'en sentait enfin le droit.

Petit à petit, encouragée et accompagnée par son amie, Benoîte travaille sur le magnétisme et les soins au pendule. Elle prend conscience de l'ampleur de son don et de ce qu'elle peut en faire : aider les gens. Alors elle s'y atèle. Le bouche à oreille fonctionne et de plus en plus de personnes font appel à ses services. A cette époque, Benoîte ne le fait pas professionnellement, elle ne l'envisage pas comme un métier mais plutôt comme un échange : elle met ses dons à leur service et eux lui donnent ce qu'ils veulent ou peuvent, et pas forcément en monnaie sonnante et trébuchante. Elle aime bien cette idée de troc, d'autant que ça lui réserve aussi de belles surprises.

En septembre 2015, alors qu'elle hésite à se rendre seule à un événement de bien-être, son mari l'y encourage et il fait bien. Benoîte y croise en effet le chemin de Claire, spécialisée en écriture intuitive et Shiatsu. Claire dispense à Benoîte un soin d'un quart d'heure qui va avoir des conséquences majeures sur sa vie puisque c'est à ce moment précis, en parlant de son enfance et de la petite fille en devenir qu'elle était, que le traumatisme enfoui se révèle. Des évidences s'imposent, des questions trouvent leurs réponses et Benoîte se donne [sa] liberté, accompagnée par Claire, guidée par les âmes et leurs messagers. Jusqu'à ce moment inoubliable, révélateur, fondateur, où Benoîte va vivre l'expérience la plus folle qui soit, alors qu'elle aide une amie. "J'ai senti que je devais lâcher mon pendule, qu'il fallait que j'intervienne avec mes mains directement. Et tout à coup, un souffle en est sorti. Il était si fort que ma jupe a été soulevée ! Pendant tout le soin, cette colonne de souffle est restée. Je n'ai pas eu peur, j'étais même plutôt heureuse. Mais j'ai pris conscience de l'ampleur du pouvoir de mon don et je me suis demandée si je le méritais." Ce jour-là, Benoîte comprend qu'elle est à sa place, que c'est son chemin et elle l'accepte. Alors elle le suit, avec sérieux, avec application, avec bonheur. Elle se forme régulièrement - avec ou sans Claire qui est devenue son mentor - pour être sans cesse plus efficace. Elle découvre, elle vit, elle ravit. Son don est de plus en plus fort, son instinct de plus en plus juste. "On voit l'instant T mais le libre arbitre reste et impacte le chemin. Il faut ressentir le chemin naturel de la personne, qui est soufflé par les guides et l'univers."

Depuis mai 2016, elle essaie d'en faire son métier. Ce n'est pas simple, comme chaque début d'activité professionnelle, surtout de ce type-là, mais ça progresse bien, d'autant que les gens sont de plus en plus ouverts à ses pratiques. Les retours si positifs de ses patients l'encouragent beaucoup. Les voir aller mieux la conforte. Son mari et son fils la soutiennent et c'est le plus important. Elle y arrivera elle le sait. Car la jeune femme perdue a laissé place à une personne sûre d'elle, qui décide de sa vie, sait et sent où elle doit aller "Il y a eu un avant et un après, c'est évident. Avant j'étais timide, j'ai beaucoup travaillé là-dessus et aujourd'hui je ne le suis plus. Je ne me cache plus, j'assume mon image, ma volonté d'être dans la lumière, mon besoin de couleurs de partout" Ces couleurs, si présentes autour d'elle et en elle, ont été une thérapie efficace. Elles lui ont permis de se mettre en avant, d'affirmer cette existence qui a été giflée si tôt et de s'autoriser elle-même à vivre, pleinement, heureusement, sereinement, dans la douceur, dans le rire, dans la joie, dans la bienveillance et en s'ouvrant aux autres auxquels elle offre son magnifique arc-en-ciel de vie et la lumière de sa Lanterne Sacrée, selon le nouveau nom qu'elle a choisi pour son activité.

Benoîte Curt - énergéticienne / A La Lanterne Sacrée site - page Facebook
Commentaires
    ​​​Photo d'illustration by
    Marie-Anne Mormina
    "Oléron"

    Après Lilli H. et Alter Endo, retour aux sources
    sur mon blog originel !
    Articles récents

      Recevoir les articles

    S'abonner
    Pas de panique !
    C'est une formule barbare qui vous demande juste de confirmer que vous acceptez de recevoir de mes nouvelles par mail. Je ne revends ni n'exploite aucunement vos coordonnées.
    C'est juste
    ​entre vous et moi...
    Découvrez mon 1er livre paru aux éditions Fayard en mars 2015 :
    Photo

    Archives

    Mars 2019
    Février 2019
    Janvier 2019
    Octobre 2018
    Septembre 2018
    Mai 2014
    Juin 2013
    Mai 2013
    Janvier 2013
    Juillet 2011
    Janvier 2011
    Décembre 2010
    Novembre 2010

    Catégories

    Tout
    Body Positive
    Conseils Endométriose
    Endométriose
    Endométriose
    Histoire
    Honnêtement
    Humeur
    La Vie
    Le Temps Passe
    Mais Pourquoi ?
    Maladies Chroniques
    News
    Parentalité
    Petits Bonheurs
    Portrait

    Instagram

    @marieannemormina

Merci d'être passé.e et à très bientôt !


  • Blog
  • Mon Livre
  • A propos
  • Contact