Endométriose: maladie gynécologique méconnue malgré sa fréquence puisqu'elle touche 1 à 2 femmes sur 10, soit près de 180 millions de femmes dans le monde. En France, c'est entre 1,5 million et 3 millions de femmes qui seraient concernées d'après une projection des données INSEE.
Depuis peu, -principalement grâce au travail de communication des associations et de médecins, chercheurs et industriels engagés- les médias s'y intéressent. Et à chaque article, les malades se sentent un peu mieux. Pourquoi? Parce qu'enfin on brise le silence. Enfin, on s'inquiète de leur sort et surtout on explique à tous ce que signifie vivre avec l'endométriose. Ces articles sont autant d'éclairages qui vont leur permettent d'être mieux comprises, notamment par leur entourage personnel et professionnel. Au-delà, elles sont soulagées parce qu'elles savent que ça contribue aussi à faire baisser une autre statistique édifiante: celle du délai moyen de diagnostic de l'endométriose en France, qui est aujourd'hui de 7 à 10 ans.
Or ces articles ne sont pas tous bons. Et on peut même parfois déplorer des approximations ou des mises en exergue d'expériences personnelles alors qu'elles sont, par nature, non applicables à toutes. Pourtant malgré ça, ils servent la prise de conscience générale dont nous, malades, avons tant besoin.
Aussi, quelle ne fût pas ma surprise en découvrant la tribune du Plus Nouvel Obsintitulée "Les patientes ne sont pas des martyres". Car enfin, son auteur, le Professeur Canis, est un grand nom de la gynécologie et connaît par cœur le problème. Alors pourquoi cet article? Non, c'est vrai: nous ne sommes pas des martyres, le terme est fort. Mais nous ne sommes pas mieux traitées: nous sommes, la plupart du temps, ignorées et méprisées.
"Les mots font peur", dit M. Canis dans sa tribune. Nous sommes bien d'accord. Lorsqu'un patient apprend qu'il souffre d'un cancer, d'un diabète, ou encore d'une MST, que la maladie soit maligne ou bénigne d'ailleurs, il éprouve de l'angoisse, parce qu'il devine ce que ça implique. Mais son médecin prendra le temps de parler avec lui de son cas particulier, lui permettra de comprendre le degré de gravité de ses atteintes et les possibilités thérapeutiques qui s'offrent à lui.
Ce travail d'information, d'explication, d'apaisement et de rationalisation, chaque personne qui souffre d'une maladie en a besoin. Et nous nous efforçons, en tant qu'association, de l'accompagner au mieux, sans empiéter sur le rôle médical des spécialistes. Mais nous voulons aussi sensibiliser, faire sortir la maladie du silence, car le silence est un facteur de retard de diagnostic et qu'il alourdit encore le fardeau des malades. Cela implique de marquer les esprits. Nous sommes vigilantes: notre objectif n'est pas de dramatiser.
Si certains articles le font, au risque d'imprécisions médicales et scientifiques...
La suite, c'est par ici : http://www.huffingtonpost.fr/marie-anne-mormina/endometriose-articles_b_7741012.html
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droits image : Lilli H. contre l'endométriose |
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