Et alors ?
1/28/2011
bonjour à tous et à toutes (vous, mes 495.298 fans absolus...)
d'abord un petit mot pour vous demander pardon pour ce long silence... ce début d'année n'a pas été simple pour moi, et mon esprit a été pris d'assaut par mille choses toutes moins passionnantes les unes que les autres que je passerai donc sous silence.
Ainsi, je me suis tue...
Incroyable, je sais, et pourtant, dans quelques années, vous pourrez vous targuer d'avoir connu cette chose inconcevable : mon silence. J'espère que vous en avez bien profité, parce que ce n'est pas prêt de se reproduire...
Ensuite, et comme le "vœu" la coutume, je vous souhaite certes une bonne, mais surtout une belle année. De ces années que l'on n'oublie pas, qui restent à jamais gravée dans notre mémoire et qui nous permettent de dater sans hésitation un événement : "ah oui, je me rappelle c'était en 2011. Je le sais parce que c'est cette année-là que..." Et évidemment, qu'elle soit marquante par un bonheur, par un moment magique, par une joie intense, par un accomplissement, ou juste par un nouveau chemin... Mais qu'elle soit belle, colorée, chaude... Et même voluptueuse, tiens ! Et qu'au moment où elle se terminera vous vous disiez, pour une fois, "quelle dommage que cette année se termine. Elle était tellement bien... Je me demande ce que nous réserve 2012, mais ça va être difficile de faire mieux !"... Oui, qu'elle soit mémorable...
Enfin, j'avais envie de vous faire découvrir un texte, pour que vous me disiez ce que vous en pensez... Vos avis me sont toujours très importants, vous le savez, et surtout me font beaucoup avancer... Alors, n'hésitez pas à laisser un commentaire, ou deux, ou trois !! A vos marques, prêts ? Lisez !!!
"Paul et Virginie étaient ensemble depuis quelques mois maintenant. Il n’était pas fou amoureux d’elle, non, il l’aimait bien et il trouvait charmant qu’une aussi jolie femme le désire autant. Il appréciait aussi évidemment le petit piquant que cette histoire mettait dans sa vie. Après plus de 24 ans de mariage, il avait bien souvent l’impression d’être devenu un meuble, comme on dit. Non pas que sa vie lui déplaise ou même que sa femme lui sorte par les yeux. Simplement il avait senti un besoin d’autre chose, de sortir de cette torpeur, ma foi pas vraiment désagréable, qu’est un mariage qui marche bien depuis toujours. Toujours. Ses amis lui disaient bien souvent : "oh bien sûr, toi, tu ne comprends pas qu’on puisse avoir envie d’aller voir ailleurs : tu as un mariage heureux ! " Et effectivement, jusqu’à il y a peu, il ne comprenait pas. Et puis, tranquillement, cette idée était venue le chatouiller un soir d’été où Alexandra était partie chez sa sœur et où leurs enfants vaquaient à leurs occupations respectives. Il avait pris un verre de Bitter bien frais, était allé s’asseoir sur la terrasse, dans un des nouveaux fauteuils qu’ils avaient achetés quelques jours plus tôt pour leur salon de jardin, et, les yeux dans le vague, l’esprit vide, il avait commencé tout doucement à dresser le bilan de leur vie à deux. Rien de bien extraordinaire à vrai dire, juste une vie jolie faite de petits bonheurs, de coups durs et d’obstacles franchis plus ou moins glorieusement. Il avait même eu cette vieille chanson de Goldman qui lui était revenu en tête : "des vies / que des vies pas les mieux pas les pires / des bas, des hauts, des cris, des sanglots, des feux, des désirs / du temps qu’on aura cru saisir / mais que restait-il à écrire ? / des vies où l’on aura peu, si peu à choisir… " Et effectivement, ce soir-là, la question se posait précisément en ces termes : que lui restait-il à écrire ? Sa vie roulait, doucement mais sûrement, entre une femme qu’il avait toujours connue, un métier qui n’avait rien ni de passionnant, ni de rebutant, des enfants déjà grands et en route pour des vies sans problème, et des amis sans histoire. Sa vie ne lui déplaisait pas c’était sûr. Mais lui plaisait-elle encore ? En voilà une drôle de question à se poser un soir de fin d’été, seul sur une terrasse avec pour seuls compagnons un soleil fatigué et un verre de Bitter plus très frais. Surtout à la veille de ses 56 ans. Un peu cliché me direz-vous ? Et je vous répondrai "oh que oui " Mais n’est-il pas vrai que nous passons tous par de tels moments dans la vie, des moments dont le plus mauvais des scénaristes nouvelle-vague ne voudrait pas, pour cause de manque de crédibilité ? Et pourtant, nous, nous en passons par là, et sans pouvoir choisir encore… Et bien voilà, Paul, ce soir-là était dans un de ces moments, et invariablement, les réponses qu’il commença à entrevoir n’allaient pas manquer de lui créer des soucis. Mais après tout quoi de mieux, quand l’ennui se pointe, que quelques froides angoisses et nuits sans sommeil pour avoir enfin le sentiment de vivre…"
Et maintenant : à vos commentaires !!
0 comments