parentalité adolescentale
1/08/2019
Le bonheur de la parentalité adolescentale : te démener le soir pour que ton fils, qui déjà finit son activité périscolaire tard, se bouge son auguste séant afin d'aller se pieuter. On est sur une base de remobilisation toutes les 5 à 7 minutes, hein, à coups de "il est 21h43, mon cœur..." "il est 21h50, [prénom]..." "ouiiii, allez, bouge toi, Chéri..." "maaannnnge, l'heure tourne !!" "[prénom}, il est 22h08 !!" (Notez l'inversion heure/prénom qui déjà dénote une augmentation incontestable du froissage intérieur proportionnellement inverse à la dose de patience)
Pendant que toi tu vois double tellement tu meurs de sommeil, tu le lâches pas et le fais avancer parce que tu sais qu'il a besoin d'aller dormir, que le lendemain sera compliqué sinon etc... Evidemment, ça finit immanquablement par un glacial "euuuuuh. [Silence] Tu te fous de moi ?" parce que tu le surprends à traîner sur son téléphone pendant que tu avais osé t'éloigner pour vider ta vessie et remplir ton tote bag interne de patience. Oui parce que comme tu sais que tu parles à un ado, si tu veux qu'il soit efficace, tu sais qu'il faut que tu préserves cette fragile bienveillance, hein. Sinon, c'est mort, on va pas se mentir. Bref.
Péniblement, tu arrives à le faire éteindre/dodo toussa vers 22h47. Et toi, ben t'as raté ton train de sommeil, donc à minuit, t'es encore en pleine bourre. Yeah.
Mais là où ça devient charmant, c'est que pour toi, à 6h30, le lendemain, ça pique (sa race), mais allez, t'as décidé, t'es de bonne humeur. Et puis, l'ado se lève. A 7h20. La tête dans le cul et l'humeur Tysonnesque. Au bout du 27ème râlage en 3mn49, tu te laisses aller à un fleuri "je voudrais pas en rajouter une couche hein (fleurs dans la voix fleurs dans la voix fleurs dans la voix), mais voilà pourquoi hier je me suis "agacée" quand tu étais sur ton tél au lieu d'être dans ton lit... tu comprends ?" (aka si t'es crevé c'est logique et c'est pas faute de t'avoir surveillé... donc si tu pouvais m'éviter ta charmante humeur...). Et là, tu y crois, vraiment. Car il sourit, l'ado. Et hoche la tête dans une évidente prise de conscience. Tu entends déjà la Marche de la victoire dans ta tête, quand soudain le visage change subrepticement d'expression et ton fils t'assène un sournois et non moins efficace"enfin, t'en rajoute une couche là, non ?"
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